Je me suis inspirée ici des mots et images de Shizuto Masunaga, extraits de son ouvrage "Zen Shiatsu - How to Harmonize Yin and Yang for Better Health".

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Les méridiens et leurs étirements  

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L'existence des méridiens n'a pas été prouvée scientifiquement mais deux médecins (Drs Yoshio Nagahamo et Masao Maruyama) ont rapporté que des signes d'une maladie spécifique étaient apparus à la surface du corps d'un patient et qu'elles suivaient des lignes précises: les méridiens. Ce sont des canaux où circule l'énergie vitale dans le corps.

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Les méridiens sillonnent tout le corps et relient deux à deux les tsubos (points). Masunaga a trouvé, dans son expérience clinique, 12 méridiens qui circulent dans les bras, les jambes, le dos, le ventre, le cou et la tête.

 

Il a développé tout une série d'étirements des membres qui permettent de faire apparaître les méridiens plus en surface afin qu'ils soient plus aisément atteints. Pour pratiquer un étirement, une main soutient le pivot autour duquel le membre va entrer en rotation, et l'autre main étire le membre.

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KYO / JITSU

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La notion de KYO/JITSU ou "Vide/Plein" n'est pas nouvelle! Lorsqu'il y a un "trop"quelque part, il y a forcément un "pas assez" ailleurs. C'est ce qu'on peut observer dans le monde social, dans le monde économique, malheureusement.

Par exemple, si un pays s'enrichit, d'autres s'appauvrissent, et réciproquement.

De même, lorsqu'une personne arrive dans une soirée et envahit l'espace par son assurance et son extraversion, d'autres sont écrasées et éteintes. Et vice-versa!

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L'objectif est alors d'HARMONISER ces dysfonctionnements en rééquilibrant la circulation dans ces deux zones Kyo et Jitsu.

 

Revenons au Shiatsu. Les étirements, tout comme l'Ampuku, ont aussi pour objectif de favoriser un diagnostic clair par KYO/JITSU. 

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Le JITSU est la zone qui va apparaitre dure mais élastique, en résistance voire parfois en protrusion.

Le KYO est la zone flasque même en position d'étirement, qui devient rigide après une profonde pénétration.

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Les zones ou les méridiens JITSU seront dispersés, par "simple" stimulation.

Les zones ou les méridiens KYO seront tonifiés….mais c'est plus difficile car il s'agit d'atteindre en profondeur la zone à nourrir, et donc être patient!

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Le praticien commence en général par la Tonification.

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Quand le corps est en bonne santé, le Ki circule librement, il existe un état d'équilibre dans le corps.

Quand un dysfonctionnement survient à l'intérieur ou suite à des agressions climatiques (attaques perverses), le Ki va stagner dans les méridiens, d'où LA MALADIE. Le Ki "stagnant" devra être remis en circulation. On peut tonifier ou disperser tout le méridien, ou un seul point de ce méridien.

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En général, si un méridien est KYO (resp. JITSU), son méridien couplé dans le relation Biao/Li (ex: P et GI) sera également KYO (resp. JITSU).

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Le praticien traitera le méridien ou la zone le/la plus KYO et celui, celle le/la plus JITSU.

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La maladie n'affecte pas un seul méridien mais tous les méridiens du corps.

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Le schéma suivant tente de donner une représentation de cette notion de Kyo / Jitsu.

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Yin et Yang

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Une petite animation pour comprendre le Yin et le Yang

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En chaque chose, chaque être, chaque phénomène, est une naissance, une évolution, une transformation, une dynamique, indispensables à l'éclosion et au maintien de la vie. Le garant de cet équilibre est le concept de Yin/Yang, deux principes qui se nourrissent l'un et l'autre, se succèdent et régissent chaque instant de la vie. Ces deux forces opposées gouvernent toute forme de vie. Elles agissent alternativement, en interaction, s'attirent et se repoussent en même temps, croissent et décroissent en opposition, en permanence. Ce principe est à la base du comportement de l'énergie, autant dans l'univers qu'en l'humain. Il est utilisé dans le diagnostic, lors de l'examen du patient. Il peut expliquer également l'entrée dans une pathologie: la maladie survient lorsqu'un excès n'est pas contré, canalisé vers une zone en vide. De même, la maladie va apparaître si un déficit ne peut être nourri.

Par exemple, en cas de déficit d'énergie Yang défensive Wei Qi en hiver, le Froid (Yin) va pouvoir pénétrer dans l'organisme.

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Le Su Wenn dit " Si le Yin est fort, le Yang sera malade. Si le Yang est fort, le Yin sera malade."

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Toute transformation du Yin vers le Yang ou inversement, nous aide à comprendre l'évolution d'une maladie.

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Yin et Yang, les "deux tendances antagonistes de la Vie". Etymologiquement il découle que Yin est "à l'ombre" et Yang "au soleil" puis, au-delà, Yin est le féminin, la nuit, l'eau et Yang est le masculin, le jour, le feu..."Yin, à l'intérieur, est le gardien du Yang, et le Yang, à l'extérieur, est le serviteur du Yin." est-il écrit dans le "Su Wenn". "C'est la civilisation qui a rendu le monde de la Nuit aussi clair que le Jour, mais par là-même, la vie de l'être humain a perdu la tranquillité des nuits, est devenue incapable de se reposer et a engendré la maladie" déclare S. Masunaga. 

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Le symbole du Yin et du Yang est le Tai Ji, "confins du suprême". Le courant émanant de cette onde est appelé énergie cosmique Yuan Qi, essence qui habite toute forme de vie, à l'échelle cosmique et en chaque être et parcelle de matière vivante.

Yin et Yang sont les deux séquences d'un mouvement cyclique qui conditionne la vie. Les deux points blanc et noir indiquent qu'il y a toujours du Yin dans le Yang et inversement.

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Le système Yin/Yang ne permet pas de classifier mais plutôt de situer chaque chose, chaque phénomène par rapport à un autre. Il n'y a aucune notion d'absolu car en l'Homme, tout tend vers le Yin ou vers le Yang. Par exemple, le soleil est Yang par rapport à la lune mais il est de plus en plus Yin au fur et à mesure qu'il décroît dans  la journée. De même, la femme est Yin mais possède en elle des composantes masculines, Yang, et inversement. Le muscle est Yang par rapport à l'os car plus externe mais il est moins Yang que la peau qui est au-dessus.

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Yin et Yang existent l'un au travers de l'autre. 

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C'est l'interaction et l'harmonie entre ces deux forces qui constitue un corps équilibré et en bonne santé. En Japonais, ces deux forces sont nommées KYO et JITSU. On agit sur KYO par tonification et sur JITSU par dispersion. Lorsque les flux d'énergie entre les deux sont stagnants ou mal équilibrés, la maladie apparait.

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Par la technique à deux mains, nous appliquons le principe KYO/JITSU où l'une des mains assure le soutien passif, YIN, et l'autre le rôle actif, YANG. Ainsi, l'équilibre est promus. L'essentiel dans le Shiatsu à deux mains (MASUNAGA) est de comprendre l'importance de la main YIN.

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Comparaison: quand on observe un magicien réaliser un tour de magie, notre regard est attiré par la main en mouvement. Or c'est la main immobile qui, le plus souvent, est à la clé du tour de magie!

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En Shiatsu, la main de soutien (YIN) assure la pénétration qui prépare le corps au traitement. Sans elle, l'action de la main YANG resterait superficielle voire même douloureuse.

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Comparaison avec l'herbe

 

L'herbe pousse sur le sol. Elle est Yang. Les racines, en-dessous, sont Yin. Il est facile de trouver la partie qui pousse sur le sol, mais plus difficile d'accéder à ce qui est en-dessous.

Chaque fois que vous couperez l'herbe, elle repoussera tôt ou tard, à moins que vous n'arrachiez ses racines.

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C'est la même chose qui se produit en Shiatsu, vous ne pourrez "guérir" les maladies en ne traitant que le Yang. Le Yin est là, qui sous-tend tout.

 

 

Relâcher la tension

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 "Il est indispensable d’apprendre à relâcher les tensions afin d’améliorer la circulation du Ki et d’obtenir un équilibre dans les processus fondamentaux du corps. La tension dénote une condition contractée ou serrée. Si la tension est un état normal en réponse à certaines situations, elle indique généralement qu’on est décentré ou préoccupé par quelque chose. La tension peut gêner la circulation du Ki dans l’organisme, et c’est la raison pour laquelle la tension est indésirable. 

Naturellement, lorsque nous nous apprêtons à entreprendre quelque chose, nous devons diriger notre Ki (attention) sur cet objectif, et nous sommes alors tendu pour mettre en œuvre notre énergie dans ce but choisi. Le problème est que certaines personnes sont tellement impliquées dans leur travail qu’elles ne parviennent pas à le mettre de côté et à se détendre. Dans le rêve, on devrait faire suivre le travail par le « non-faire » de la détente. Le « non-faire » d’une action peut être décrit comme un laisser-aller, un relâchement, une décompensation, un détachement et une ouverture, ainsi que la résolution d’un problème. Si le non-faire va trop loin, toutefois, tout ce qui a été créé par le faire sera perdu, gâté ou détruit. Aussi le non-faire sans conscience n’est pas plus désirable. 

(…)

Lorsque vous notez cependant qu’une partie de vous-même est tendue, il est important que vous vous détendiez simplement et laissiez le corps décider lui-même plutôt que de vous faire trop de souci sur la manifestation particulière de cette tension. Nous devons nous abandonner un moment pour nous mettre en harmonie avec la totalité de la vie. C’est l’attitude pour restaurer un état mental et physique équilibré et sain. »

Shizuto Masunaga

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