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Les traces les plus anciennes de thérapies manuelles datent du VIème siècle, avec les techniques fondamentales de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) que sont les moxas, les aiguilles… Ainsi, l'Anma, massage chinois venu de la MTC, a traversé la mer et s'est répandu jusqu'au Japon dans les années 700. Ce massage chinois inclut déjà  un diagnostic et un traitement.

Dans les années 1500-1600, le Japon se ferme au monde extérieur et l'Anma, coupé de ses racines, est relégué au rang des techniques de relaxation populaires. Il est dénigré et sa pratique est confiée aux personnes aveugles.

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A la fin du XIXème siècle, le Japon s'ouvre à nouveau au monde et les techniques de massage occidentales affluent car elles sont qualifiées de "médicales". Actuellement au Japon, ce sont les pratiques médicales occidentales qui sont le plus reconnues, utilisées et connues, aussi bizarre que cela puisse paraître.

 

Au début du XXème siècle, le Japonais Tokujiro Namikoshi (1905-2000) a été à l’origine de la création du Shiatsu moderne. Sa technique a commencé à prendre forme lorsqu’il n’avait que 7 ans et qu'il tentait de soulager les malaises de sa mère souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Il a constaté qu'elle se sentait mieux lorsqu'il usait de pressions avec ses pouces au lieu d'effleurement et de massage. Ses maux ont finalement disparu et elle a vécu en très bonne santé jusqu'à l'âge de 88 ans. Namikoshi a mis l’accent sur la physiologie et l'anatomie et a délaissé la fonction des méridiens, pour rendre le Shiatsu plus accessible au mode de pensée occidental. Il reçut Marylin Monroe pour un problème de santé, et cette dernière fut impressionnée, ce qui valut à Monsieur Namikoshi un bon "coup" de publicité !

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Quelques années plus tard, Shizuto Masunaga, réintroduisit les principes de base de la Médecine Traditionnelle Chinoise (Cinq Éléments, Yin et Yang, méridiens, etc.). On retrouve donc aujourd’hui deux écoles de pensée principales, le Shiatsu de Namikoshi Sensei où le praticien n’utilise incidemment que ses doigts et ses paumes, et le Zen-Shiatsu de Shizuto Masunaga Sensei, plus basé sur la médecine chinoise.

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Lorsqu'on parle de "Shiatsu", c'est le plus souvent la pratique de Namikoshi qui vient à l'esprit, en dehors de toute notion de méridiens ou de Médecine Chinoise.  Le Shiatsu de Masunaga est lui, intimement lié aux méridiens, aux 5 éléments, au concept Yin/Yang, et aux éléments de diagnostic.

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En 1930, le Ministère de la Santé japonais recense plus de 300 techniques thérapeutiques différentes. En 1955, le ministère japonais de la Santé a reconnu officiellement le Shiatsu comme médecine à part entière et écrit : "Le Shiatsu est une forme de manipulation qui utilise les pouces et les paumes des mains, sans aucun instrument mécanique ou autre, qui applique une pression sur la peau humaine, pour corriger le mauvais fonctionnement interne, favoriser et maintenir la santé et traiter les maladies spécifiques".

En mai 1997, l’Union européenne le mentionnait comme l’une des 8 méthodes de médecine complémentaire reconnues dans ses 15 États membres, en précisant bien que le praticien en Shiatsu ne remplace pas le médecin et doit se garder d’interrompre ou de modifier un traitement médical.

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Le mot Shiatsu est composé de "Shi" (doigt) et "Atsu" (pression). C'est un art thérapeutique manuel qui utilise le toucher pour rétablir la circulation de l'énergie vitale, le Qi, dans les zones du corps où elle est en manque ou en excès, et ainsi promouvoir la santé. Basé sur la philosophie du Taoisme, il se fonde sur les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise, (le Yin et le Yang, les Cinq Éléments, les Saisons...) qui animent et préservent toute forme de vie dans l'Univers. Le Shiatsu envisage la santé de l'être humain dans sa globalité : physique, psychique et mentale.

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Il se pratique par-dessus les vêtements, essentiellement au sol, parfois sur table ou sur chaise. Il consiste en des appuis, des pressions, plus ou moins profondes, avec les pouces, les doigts, les paumes, les poings, les coudes, les genoux ou les pieds, sur des points précis situés le long des méridiens, ces canaux qui transportent l'énergie dans tout le corps. Ces points et ces méridiens sont en lien avec un organe, une fonction spécifique, une émotion. En fonction des dysfonctionnements observés, le thérapeute fera appel à d'autres techniques (pétrissage, rotation et mobilisation des articulations, étirements, vibrations) pour éliminer les blocages, stimuler les points faibles et activer les forces naturelles d'autoguérison.

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Le Shiatsu s'adresse à tous. Avant tout destiné à conserver la santé en stimulant les défenses de l'organisme, il s'avère précieux dans de nombreux troubles : il efface la fatigue, restaure le sommeil, régule l’humeur. Il apaise le stress et les émotions, éclaircit le mental. Il peut soulager les tensions, résorber les gênes musculaires et articulaires, en lien avec les systèmes immunitaire, lymphatique, respiratoire, digestif, circulatoire. Il peut améliorer la concentration, la mémoire, la confiance en soi, le lâcher-prise et la gestion des émotions. Le Shiatsu favorise le calme, l’équilibre, l'ancrage et une meilleure connaissance de soi. Il apporte dans tous les cas un grand bien-être. 

 

Les séances de Shiatsu complètent efficacement le travail effectué par d’autres praticiens tels que les ostéopathes, physiothérapeutes, homéopathes, acupuncteurs, psychiatres et psychologues ouverts à l’importance de l’équilibre entre corps et esprit, sous réserve bien entendu de l’existence de contre-indications qui doivent rester du strict ressort du médecin. La régularité des séances optimise les bienfaits.  

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