Thyroïde

Fonctionnement – Pathologies - Eclairage MTC

 

 

La thyroïde, située à la base du cou sous la pomme d’Adam, est la plus volumineuse des glandes endocrines après le Foie. A sa taille normale, elle n’est pas palpable et se présente sous la forme d’un H ou d’un papillon Elle est en contact avec l’œsophage, la trachée, les glandes parathyroïdes et les cordes vocales. Elle secrète des hormones, notamment la T3 (triiodothyronine) et la T4 (thyroxine) qui agissent aussi bien sur la gestion de l’énergie dans le corps que sur la régulation de la température et du rythme cardiaque ou les fonctions cérébrales. En cas de suractivité de la glande, on parlera d’hyperthyroïdie et à l’inverse, en cas de ralentissement, d’hypothyroïdie.

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https://mavisiondulivre2.wordpress.com/2017/02/06/vivre-sans-thyroide/

 

La thyroïde pendant la vie fœtale

Lors des premières semaines de vie embryonnaire, thyroïde et hypophyse sont un même amas cellulaire. Vers la troisième semaine, les cellules thyroïdiennes vont se différencier et se détacher de l’hypophyse. Les cellules hypophysaires resteront dans le cerveau en formation alors que les cellules thyroïdiennes descendront de chaque côté du cou pour se rejoindre devant le larynx et former le papillon thyroïdien.

 

Fonctionnement de la thyroïde

L’hypophyse, la thyroïde et les organes sont en communication permanente par l’intermédiaire du sang. Les hormones secrétées par la thyroïde sont T3 (triiodothyronine), qui comporte trois atomes d’iode et T4 (thyroxine) qui en compte quatre.

Si, pour une raison lambda, la thyroïde secrète moins d’hormones, le taux d’hormones dans le sang va baisser et l’organisme va constater un ralentissement de son fonctionnement. L’hypothalamus va comprendre qu’il manque des hormones thyroïdiennes et communiquer cette information à l’hypophyse par l’intermédiaire de son hormone: la TRH. L’hypophyse va donc se mettre à secréter de la TSH pour stimuler la thyroïde en lui demandant de secréter à son tour plus de T3 et de T4.

A l’inverse, si la thyroïde secrète trop de T3 et T4, l’hypophyse va ralentir le débit de TSH. La thyroïde va alors comprendre qu’elle doit diminuer la sécrétion de ses hormones.

Une TSH dite normale se situe entre 0,8 et 4,5 sur un bilan sanguin. En-dessous de 0,8, on se dirigera vers le diagnostic d’hyperthyroïdie. Et au-dessus de 4,5, ce sera plutôt un diagnostic d’hypothyroïdie.

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https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/metabolisme/hypothyroidie/

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Les dérèglements thyroïdiens peuvent être dûs à une malformation fœtale, une carence en iode, certains médicaments ou traitements (chirurgie, radiothérapie…), aux grossesses successives, à la ménopause ou encore à un choc émotionnel… Dans tous les cas, en médecine traditionnelle chinoise (MTC), les problèmes de thyroïde sont associés à un dysfonctionnement du Rein.

 

Les fonctions de la thyroïde

La thyroïde est le chef d’orchestre de l’organisme. Elle intervient au niveau cellulaire en régulant la quantité et l’activité des mitochondries (usine d’énergie de nos cellules) ainsi que la production d’acides nucléiques (briquettes élémentaires de l’ADN et de l’ARN). Les hormones thyroïdiennes stimulent la production d’autres hormones tells que l’hormone de croissance, le cortisol, l’œstrogène et la progestérone. Par consequent,  elle est en lien avec l’activité cardiaque, la croissance et le système nerveux. Son dysfonctionnement peut donc entraîner des troubles cardiaques, musculaires et osseux, des problèmes digestifs et nerveux avec une fatigue physique et psychique, et d’autres signes généraux en rapport avec le poids et la température interne du corps...

Bien que la thyroïde produise 80-90% de T4 et 10-20% de T3, la T3 est la plus active. T4 va circuler pendant un mois dans le sang, alors que T3 n’a une durée de vie que de 2 semaines. Le corps convertit T4 en T3 au niveau de la thyroïde, mais principalement dans les intestins, le foie et les reins. T4 est une sorte de réserve et T3 agit. La complémentation en hormones thyroïdiennes est donc constituée de T4, appelée aussi thyroxine.

 

Les principales pathologies de la thyroïde

 

L’hypothyroïdie

Dans cette pathologie, la plus fréquente, la thyroïde est paresseuse et sécrète peu d’hormones, ce qui entraîne progressivement un ralentissement général de l’organisme: fatigue physique, psychique, prise de poids, constipation, digestion lente, frilosité, crampes, cycles menstruels irréguliers, peau et cheveux secs, bradycardie. Les processus vitaux semblent en perte de vitesse et l’individu plonge dans un état léthargique. Les causes de cette pathologie peuvent être d’origine auto-immune, et plus rarement due à une carence en iode. Le stress semble aussi être un facteur de risque important, puisque les hypothyroïdies émergent souvent après un choc émotionnel.

Le diagnostic d’hypothyroïdie se fait par un dosage des hormones TSH, T3L et T4L. Si la TSH est supérieure à 5, il y a hypothyroïdie.

Traitements

Le traitement classique et incontournable est la supplémentation en L-thyroxine (T4). On l’appelle L-thyroxine (lévogyre, en lien avec le sens de rotation de la lumière, inverse au sens horaire, induit par les molécules, par opposition à dextrogyre). D’où le nom du médicament le plus connu, le Lévothyrox.

Sur le plan de l’alimentation, il faudra éviter les crucifères (toutes formes de choux), les abricots, les amandes ou le millet.

Une complémentation en iode (mieux encore, consommer des fruits de mer!) et en minéraux (sélénium, zinc, magnésium, en vitamines B9 et B12), sera bienvenue.

 

L’hyperthyroïdie

À l’inverse de l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie correspond à un emballement de la glande, qui produit trop d’hormones. Cette suractivité de la thyroïde s’accompagne d’une stimulation de l’ensemble des systèmes de l’organisme. Ici encore, un dosage sanguin des hormones TSH, T3 et T4 permet de la détecter.

Les symptômes les plus fréquents sont un rythme cardiaque élevé avec palpitations, une perte de poids, une sensation de faim, un goître, de la fatigue, des troubles du sommeil, de l’irritabilité, des sautes d’humeur, des mains moites, une  transpiration abondante, des diarrhées, de yeux globuleux, exorbités.

 

Traitements

Le traitement de première intention consiste en les antithyroïdiens de synthèse (molécules inhibant les différentes étapes de synthèse des hormones thyroïdiennes) ainsi que des bêtabloquants pour réguler le coeur (contre-indication en cas de grossesse).

En traitement alternatif pour soutenir le traitement et non le remplacer, on peut avoir recours à certaines plantes: la mélisse en tisane et l’aubépine en gemmothérapie apaiseront le système nerveux central. Les aliments riches en iode sont à éviter.

 

La maladie de Basedow

La maladie de Basedow es tune maladie auto-immune qui se manifeste par une hyperthyroïdie. Les symptômes sont proches. En revanche, c’est la recherche d’un anti-corps thyroïdien dénommé TRAK qui déterminera si l’hyperthyroïdie est due à la maladie de Basedow ou pas.

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Traitements

Le traitement sera identique à celui donné en cas d’hyperthyroïdie dans un premier temps. Le médecin, par une échographie, contrôlera la présence ou non de nodules.

A côté de ce traitement classique, certaines plantes apaisantes pourront être utilisées:

·                          ignatia amara 15ch (homéopathie)

·                          de la griffonna pour réguler l’humeur

·                          mélisse et camomille en tisane

Conseils

pour pallier à l’inflammation générale et propice au développement de toute maladie:

·        supprimer tous les céréales sauf le riz et le sarrasin

·        supprimer tous les laits animaux et leurs dérivés

·        manger un maximum d’aliments bio crus ou cuits à une température inférieure à 110°C

·        consommer des huiles de première pression à froid

·        consommer en dose physiologique des vitamines, oligo-éléments et des sels magnésiens ainsi que des probiotiques

 

Thyroïdite d’Hashimoto

Il s’agit d’une inflammation de la thyroïde, (Hashimoto, médecin japonais, a été le premier à observer ce trouble en 1912) qui peut être provoquée par le stress et/ou la présence d’un virus ou encore lors d’une grossesse.

C’est aussi une manifestation auto-immune. La thyroïdite d’Hashimoto est une inflammation chronique de la thyroïde qui va provoquer par poussées, la libération par celle-ci d’une grande quantité d’hormones.

Diagnostic

Le diagnostic repose sur l’apparition d’un goître et la présence de trois anti-corps.

Traitements

Comme dans les cas d’hypothyroïdie, la prise d’hormones de synthèse est ptréconisée.

 

Le goître

Le goître est un gonflement des lobes thyroïdiens. Il peut être discret comme très impressionnant, concerner toute la glande ou seulement une partie.

Il est dû à une division cellulaire excessive de la glande causée par un manque d’iode dans l’alimentation, un facteur familial ou à certains médicaments.

 

Les nodules

Ce sont des excroissances du tissu thyroïdien. Ils sont habituellement de petites tailles, indolores et ne présentent aucun symptôme.

Les nodules dits froids représentent 90% des nodules. On les nomme ainsi car ils ne secrètent par d’hormones thyroïdiennes. Dans 5 à 10% des cas, ils dégénèrent en cancer.

Quant aux nodules dits chauds, ils représentent 10% des nodules et sont à traiter rapidement. Ils sécrètent des hormones thyroïdiennes en excès et sont ainsi responsables d’hyperthyroïdie.

C’est la scintigraphie qui pourra erifierv la nature des tissus nodulaires.

 

Les cancers de la thyroïde

Seules 5 à 10% des tumeurs de la thyroïde sont malignes. En France on recense autour de 4.000 cas par an, plus souvent chez les femmes.

Il existe plusieurs types de cancers de la thyroïde, mais le prognostic est bon lorsqu’il est dépisté tôt (80% des cas).

Traitement

La première phase sera une thyroïdectomie totale, couplée d’un traitement par iode erifierve qui permettra de tuer les cellules thyroïdiennes éventuellement “oubliées” lors de la chirurgie.

Le patient devra par la suite prendre des hormones thyroïdiennes de synthèse et être suivi régulièrement pour vérifier la disparition totale des cellules thyroïdiennes  par scintigraphie.

 

 

 

MTC, Shiatsu et thyroïde

En cas de dysfonctionnement thyroïdien, une attention particulière sera portée sur la région cervicale, potentiellement tendue, voire peu mobile. La zone occipitale et les attaches musculaires de la base du crâne seront travaillées pour relancer la circulation des fluides. Ainsi, une attention particulière sur les points fenêtres du ciel 10V avec 5TR (parasympathique) et 20VB avec 6MC (orthosympathique) sera portée.

En lien avec les palpitations, l’équilibre psychique et le système nerveux végétatif, les points 6MC, 7C.

Les organes Foie, Reins et Gros Intestin ayant un rôle important dans la conversion des hormones thyroïdiennes T4 en T3, les régions correspondantes (zones sub-scapulaire, lombaire et hara), seront travaillées en Shiatsu.

 

Rein, Foie, Rate et Poumon

 

La thyroïde est liée au Rein car, moteur de tous les mouvements du corps, il régule sa température et maintient son énergie vitale. Il régit les fonctions émotionnelles de la peur, l’angoisse, les phobies et la mémoire. Un Vide de Yin du Rein est associé à l’hyperthyroïdie (insomnie, crainte de la chaleur, transpiration nocturne, perte de poids, soif permanente, irritabilité) et un Vide de Yang du Rein est lié à l’hypothyroïdie (apathie, hypersomnie, frilosité, transpiration spontanée, prise de poids, rétention d’eau).

 

Le Foie (F) est également impliqué, pour sa fonction émotionnelle liée à la colère, l’irritabilité et le stress.

La Rate (Rt) est concernée dans son role de gouverner les chairs, qui structurent et lient les différents éléments (organes, os…) entre eux, et la digestion.

Le Poumon (P) est impliqué lui aussi car gardien de la peau et du système immunitaire.

 

A chaque binône ses symptômes:

 

La liaison Rn/Rt aura une incidence sur le métabolisme et la digestion. Le dysfonctionnement du Rein provoque souvent celui de la Rate, entraînant une mauvaise digestion, un manque d’appétit, une sensation de corps lourd et une variation de poids (prise de poids en cas d’hypothyroïdie et perte pour l’hyperthyroïdie).

 

La liaison Rn/P: toujours dû au Rein, le dysfonctionnement du Poumon sera notamment à l’origine des problèmes de transpiration associés aux pathologies thyroïdiennes en raison d’une ouverture trop importante des pores. Il sera d’ailleurs responsable de tous les écoulements excessifs des liquides organiques vers l’extérieur (urine, selles, flux nasal…), aggravant ainsi la perte de Qi et favorisant l’agitation mentale, les palpitations, la baisse des facultés intellectuelles et l’état d’introversion.

 

La liaison F/Rt: les troubles de la thyroïde sont souvent provoqués par un choc émotionnel qui peut bloquer l’énergie du Foie, organe qui gère la colère, l’irritabilité, le stress et le deuil non fait. Le Foie bloqué va contrôler anormalement la Rate qui, entravée dans sa fonction de transformation et de transport, va fabriquer des glaires. Ces dernières, sous l’effet de l’énergie contraire du Foie, vont remonter et former dans la gorge un goitre ou des nodules.

 

L’objectif du traitement en MTC est donc de

 

•         Tonifier le Rein (yin si hyperthyroïdie et yang si hypothyroïdie),

•         Disperser l’énergie du Foie: le point 3F libère des endorphines et stimule la sécrétion de cortisol

•         Nourrir le Sang,

•         Dissoudre les mucosités (si nodules et goiters),

•         Tonifier la Rate et le Poumon.

 

Au niveau psychique

Les déséquilibres thyroïdiens sont bien souvent en rapport avec l’impossibilité de dire ou faire ce que l’on voudrait, en rapport avec un non-accomplissement de ses désirs les plus profonds, la sensation de ne pas réaliser pleinement sa vie, avec un sentiment de frustration et de manque de temps. De plus, la gorge est le lieu de la parole, en lien avec le Rein (“bourgeon de la langue”), de la digestion, en lien avec la Rate, et de la respiration (liée au Poumon)..

Les points locaus correspondant à la gorge sont les points 22 et 23VC, 9E.

 

Huiles essentielles et thyroïde

 

Huiles essentielles qui aident à réguler l’activité thyroïdienne sont:

 

L’huile essentielle de Myrte vert (hypothyroïdie).

L’huile essentielle de Myrrhe (hyperthyroïdie).

L’huile essentielle de Verveine citronnée ou odorante (hyper).

L’huile essentielle de Marjolaine à coquilles ou des jardins (hyper).

L’huile essentielle de Clou de Girofle.

L’huile essentielle de Lédon du Groenland et l’huile essentielle de Carotte s’associent pour protéger le foie.

 

Alimentation et thyroïde

 

Aliments à favoriser:

Les produits riches en iode: algues, sel de table enrichi en iodes, œufs, céréales (seigle, avoine), fruits secs.

Les produits riches en sélénium: noix du Brésil, poissons gras, fruits de mer, volailles, graines de citrouille, céréales complètes.

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Aliments à éviter en cas d’hypothyroïdie :

Les aliments goitrogènes (à moins de les faire bien cuire…): chou, chou-fleur, chou frisé, patate douce, millet, cresson, brocoli, navet, arachides, rutabaga, fèves de soja, feuilles de moutarde.

Les produits à base de soja: tofu, lait de soja, boissons au soja, farine de soja…

 

Aliments à éviter en général:

Les produits à base de sucre raffinés (biscuits, bonbons…), les fritures, les plats tout prêts, les épices, la moutarde, l’alcool et les excitants (tabac, thé, café, cacao, sodas…).

Et bien sûr, il est conseillé de boire de l’eau plate tout au long de la journée, manger lentement, en quantité raisonnable, avoir une nourriture équilibrée, pratiquer une activité sportive régulière et marcher un peu tous les jours.